Qu'est-ce qu'une motte castrale?
N° 5 et 6 à la place de la motte "La Louvraude "
La grange actuelle occupe la place de la motte de Louvraude, probablement construite au 10ème siècle, et sommée d’une tour, pour protéger le prieuré.
Elle a toujours appartenu au seigneur de la Tour-Saint-Austrille , et c’est peut-être elle qui a donné son nom au village.
L’étang se situait alors en aval sur la Goze, sa digue, portait la voie ancienne, sans doute romaine.
Cette motte disparut entre 1520 et 1645. En face, on peut encore voir son fossé ( n°7).
En 1645, il y avait déjà une grange appartenant à la métairie du prieuré de la Tour.
N° 8 et 9 La Grande Motte et son fossé
La grande motte, très mutilée aujourd’hui, appartenait au comte de la Marche. Elle fut probablement érigée avant l’an Mil.
Elle mesurait environ 55m de diamètre à la base, et 13 m de hauteur.
Lors des fouilles menées en 1865 par Pierre de Cessac, elle a livré des armes : Epée, cotte de maille, pointes de lance, éperons, carreaux d’arbalète, fers de chevaux, et des objets usuels.
La tour d’environ 11m sur 9m à la base, avait été brûlée. On y a trouvé 3 serrures, preuve d’un habitat élaboré.
Ces vestiges, ainsi que la taille considérable de la motte, prouvent son rôle militaire, dans un lieu proche de la frontière de la Marche.
N° 12 et 13 Petites mottes et basse-cour,
péage et route des morts
Voir panneau
Ces deux petites mottes, et la basse-cour attenante, étaient entourées de profonds fossés, encore bien visibles. Leur situation en bas de vallon n’a aucune valeur défensive mais constituaient un point de péage sur la voie ancienne située à proximité.
Les vestiges trouvés lors de la fouille de 1865, exclusivement des outils, et une clochette, le confirment.
Ce droit de péage, inscrit dans les terriers ultérieurs a subsisté jusqu’à la Révolution. Les convois funéraires, pour l’éviter, passaient à travers champs, et se faisaient parfois attaquer. Cet itinéraire destiné à éviter le péage est encore appelé « Route des morts »